Rendez-moi Paris !
Miracle, un photographe me fait ce cadeau, Paolo me rend mon Paris, mon quotidien, et il m'en montre la poésie. Il offre la lumière à notre métro-boulot-dodo. Il nous fait un cadeau inestimable, car lui considère que c'est ce Paris là qui est insolite. Insolite, notre quotidien de Parisiens ? Merveille, magique, fantastique... je vis dans la cité la plus visitée au monde, et le regard d'un homme qui a le don de l'image m'offre la première place, me rend ma place.
Au détour d'une conversation, Paolo m'apprend qu'en italien, Paris est féminin.
Autre regard, prise de conscience.
Paris est une femme. Nous sommes identiques, Paris, moi, et toutes les femmes. Nous aimons nous parer de mille feux pour séduire, envoûter nos proies, perchées sur nos talons. Et pourtant, quel bonheur, quelle liberté de nous laisser-aller parfois à un look bohème. Nous voulons la lumière, l'obscurité, le mystère. Nous sommes mères de nos enfants, de nos habitants. Nous cachons notre misère, notre fatigue. Nous montrons notre force, notre puissance, nous sommes pourtant si fragiles. Nous nous enivrons et enrichissons l'une de l'autre.
Que serait Paris sans les femmes ? Messieurs... je vous laisse répondre.
Et que serait une Parisienne sans Paris ? Je vais vous répondre, une coquille vide
Restituitemi Parigi
Miracolo! Un fotografo mi fa questo regalo. Paolo mi restituisce la mia Parigi, la mia quotidianità, esaltandone la poesia. Offre la luce al nostro trantran… metrò, lavoro, letto… Ci fa un inestimabile dono poiché lui considera che è quella la Parigi insolita. Insolita la quotidianità dei parigini? Meravigliosa, magica, fantastica… Vivo nella città più visitata al mondo, e lo sguardo di un uomo che ha il dono dell'immagine mi offre il posto d'onore, mi restituisce il mio posto.
Mentre parliamo, Paolo mi fa notare che Parigi, in italiano, è femminile.
Altro sguardo, altra presa di coscienza.
Parigi è una donna. Siamo identiche. Parigi, io e tutte le donne. Amiamo rivestirci di mille fuochi per sedurre, stregare le nostre prede, appollaiate sui nostri tacchi alti. Eppure, quanta felicità, quanta libertà quando, a volte, ci lasciamo convincere da un look "bohémien". Vogliamo la luce, l'oscurità, il mistero. Siamo madri dei nostri figli, dei nostri abitanti. Nascondiamo la nostra forza, la nostra potenza, eppure siamo così fragili. Ci ubriachiamo e ci arricchiamo una con l'altra.
Cosa sarebbe mai Parigi senza le donne? Signori… a voi la risposta.